Du mainframe au cloud

Parlez de cloud computing à un vieux briscard de l’informatique: centralisation, facturation à l’usage, virtualization, mutualisation, partage de ressources, … Il vous dira sans doute que rien n’a changé, c’est tout simplement le mainframe avec un nouveau nom. Oui et non.

En 1943 le pdg d’IBM, Thomas John Watson, aurait déclaré « I think there is a world market for maybe five computers« .  Il s’est trompé bien sûr, Il n’y en aura probablement que 4, ceux d’Amazon, de Google, de Microsoft et d’IBM. Tout dépend si l’on parle d’ordinateur personnel ou du « the network is the computer », car si le cloud ressemble bigrement à du mainframe tout le reste a changé entre temps.

Les coûts pour commencer. Un mainframe appartient et est utilisé par une seule entreprise, c’est un investissement massif réservé aux grosses entreprises. Un cloud appartient à une entreprise (qui a massivement investit) mais pour les utilisateurs du cloud c’est un service mutualisé à grande échelle qui représente seulement des frais de fonctionnement accessibles à un simple particulier munit d’une carte bleu.

La gestion des pannes. C’est un axiome de base: ça fini toujours par planter, particulièrement le hardware. Le mainframe repousse les limites avec des composants de hautes qualités redondés. Un cloud est architecturé pour accepter cette fatalité, la panne d’un ou plusieurs serveurs du cloud ne l’empêche pas de continuer à fonctionner. Le cloud peut donc être construit à base de composant low cost.

L’intéropérabilité ensuite. DECnet, SNA, X25,… sont des termes douloureux pour qui a déjà essayé de faire inter opérer des mainframes de différentes marques. Heureusement TCP/IP et HTTP se sont imposés, le web , système hypermedia massivement distribué, est la preuve que l’intéropérabilité n’est pas une utopie.  L’intéropérabilité des systèmes semble acquise, il reste à garantir la portabilité des applications et des données, c’est l’une des clés du développement du cloud. L’open source est une solution évidente à ces problèmes, wordpress.com/org en est un bel exemple.

Et pour finir l’expérience utilisateur. Est-il vraiment nécessaire de faire une comparaison entre les « green screen » des terminaux passifs et une application « client riche » moderne ? Dans le domaine de l’interface utilisateur les possibilités sont désormais sans limite, les attentes des utilisateurs aussi.

Quand les coûts sont décimés, que les systèmes s’ouvrent et que les possibilités d’interaction avec les utilisateurs sont décuplés peut-on encore parler de la même chose?

5 Responses to Du mainframe au cloud

  1. […] le premier sur les limites du parallèle entre Mainframe et Cloud Computing […]

  2. […] Il pourrait être tentant de considérer “l’informatique à la demande” telle qu’elle est proposée avec le Cloud Computing comme un retour vers  l’informatique dite “mainframe”, avec ses ordinateurs centraux et ses terminaux. Mais les choses sont cependant bien différentes et la comparaison ne tient pas vraiment la route. […]

  3. […] [4]https://entreprise2.wordpress.com/2008/10/09/du-mainframe-au-cloud/ […]

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