Conférence Adobe RIA 2008 (ou comment parler de Glassfish sans parler de JSF ou JavaFX)

J’ai pu me rendre à la conférence RIA 2008 organisée par Adobe hier (16/12/2008) au Coeur Défense. Très intéressant car orienté retour client. Premier constat : le succès de la conférence. L’amphi était plein à craquer, ce qui était somme toute prévisible vu le sujet et l’organisateur. Christian Fauré nous a rapidement planté le décor, avec le recul qu’on lui connait, en insistant judicieusement sur ce qui n’était pas au premier abord le sujet de la journée : la donnée. Avertissement que l’on retrouvera à plusieurs reprises tout au long de la journée, que ce soit par SNCF/Cap Gemini ou ETAM/SQLI.

Un autre pré-requis d’une RIA qui a aussi été évoqué : le temps de réponse. D’ailleurs le projet de SNCF/Cap Gemini consistait une redévelopper une application existante J2EE mais dont les temps de réponse ont dissuadé les utilisateurs…

Bon, en vrac, j’ai retenu que :

Orange se met sérieusement à Flex dans le cadre de son programme Telco 2.0, avec comme réalisation visible Pikeo.

MAAF, après une étude comparative approfondie de toutes les technos RIA du marché, a fait le choix de Flex pour son framework 3M@ (à noter que RCFaces de Vedana, petite société française était en coude à coude, mais éliminé pour cause de pérennité). Ils ont éliminé GWT car – je cite – « son modèle de programmation des IHM ne respecte pas les standards émergents« . On se demande un peu ce qu’est cette notion de standard émergent qui permet d’éliminer GWT et de retenir Flex.

SQLI, partenaire stratégique d’Adobe, a accompagné ETAM pour son projet de poste client directement connecté à SAP. A noter que l’application était déployée sur des TPV (Terminaux Point de Vente) : grosso modo c’est un Windows XP, 800×600, 128 Mo de RAM, avec IE seul (et son Flash Player bien sur !), j’ai oublié la fréquence du processeur mais cela montait pas bien haut. On constate donc qu’une RIA Flex peut très bien tourner sur une brouette 😉 Le retour de SQLI est que Flex Builder a permis une courbe d’apprentissage très courte des développeurs de connaissant pas Flex mais Java (donc Eclipse) et que la productivité de l’IDE et du language a permis de tenir le planning. BlazeDS sur GlassFish a été utilisé pour le Remoting (pouvoir appeler de façon transparente les POJOs du backend depuis l’application cliente Flex).

CAP Gemini a accompagné la SNCF (Fret) dans le cadre de son programme PRU (Programme de Remise Unifiée). L’application était très « datagrid-centric » avec des tableaux allant jusqu’à 60 colonnes, et une gestion très particulière de la navigation dans les cellules via la touche Tab. Cela aurait été une belle partie de plaisir de faire ça via un framework Ajax ! Les exigences de la SNCF était claires : Simplicité, Performances (malgré un tuyau réseau faible -> donc limiter le transit au maximum) et Maintenabilité. Les performances ont tenu, notamment grâce à AMF et la maintenabilité assurée par le langage ActionScript, puisque unique et objet.  De plus, CAP estime avoir aussi gagné en productivité :  80% du code développé dès la semaine 18, contre semaine 25 en HTML/JS). L’architecte CAP définit Flex comme – je cite –  » que du bonheur ! ». Le client est aussi satisfait, et a déjà choisi Flex pour son prochain projet.

A noter aussi que les 2 projets ont apprécié la formation rapide des utilisateurs, due à la convivialité et la simplicité des RIA développées.

En conclusion, retours très intéressants donc, et je regrette d’avoir du partir avant la présentation des Tontons à 19H00 au sujet des nouveautés annoncés à Milan (MAX 2008). Mais nul doute que quelqu’un va vite se charger de publier un petit billet sur le sujet.

2 Responses to Conférence Adobe RIA 2008 (ou comment parler de Glassfish sans parler de JSF ou JavaFX)

  1. Alexis MP dit :

    Flex + GlassFish est une combinaison assez populaire effectivement.

  2. Olivier Rafal dit :

    Juste une petite précision : pour la plupart des clients, il s’agit de solutions pas encore complètement déployées, donc il faudra voir ce que cela donne par la suite.
    Et pour Alexis : allez, on verra d’ici un an ou deux quelles implémentations auront pu être faites de JavaFX !

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